Il n’est pas rare d’entendre un amateur de cannabis dire que le cannabidiol (CBD) n’est pas psychoactif. Cependant, cette affirmation est-elle vraiment vraie? Le composé ne provoque pas l’effet euphorique bien connu des amateurs d’herbes du monde entier. Cependant, le CBD peut avoir un effet sur votre humeur, vos émotions et votre esprit. Voici plus d’informations sur la manière dont la CDB interagit avec le cerveau.
Le CBD est-il psychoactif ?
Le CBD ne provoque pas le «high» altérant l’esprit souvent recherché par les consommateurs de cannabis. C’est un autre composé, le tétrahydrocannabinol (THC), qui provoque les effets psychotropes qui ont fait la renommée de cette plante.
C’est pour cette raison que le CBD n’est pas considéré comme psychoactif. Cependant, le composé a un effet sur le cerveau et votre humeur. Cela signifie que certains professionnels affirment que la CDB est techniquement psychoactive.
Le CBD et le THC engagent le cerveau de différentes manières. Le THC se lie directement à des emplacements spéciaux de la cellule appelés récepteurs aux cannabinoïdes. Ces récepteurs ont été nommés d’après les composés actifs du cannabis, appelés cannabinoïdes. Le THC et le CBD sont des cannabinoïdes.
Le THC engage directement les récepteurs des cannabinoïdes, provoquant un effet psychoactif immédiat.
Le CBD, cependant, engage un emplacement différent sur ces récepteurs.
Bien que le CBD ne produise pas d’expérience psychoactive distincte en se connectant à cet endroit, la molécule modifie les effets d’autres composés qui tentent de se lier au même endroit.
Bien que le CBD ne soit pas psychoactif au sens récréatif, le cannabinoïde a certainement un effet sur le cerveau.
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Comment le CBD affecte-t-elle le cerveau ?
Les effets exacts du CDB sur le cerveau et le corps attendent toujours d’être découverts. Cependant, au cours des dix dernières années, les chercheurs ont dévoilé quelques-unes des étonnantes façons dont le CBD affecte le cerveau et produit des effets thérapeutiques.
Pour vous donner une idée de l’expérience du CDB, voici trois manières pour lesquelles la CDB est psychoactive:
1- Le CBD joue sur l’humeur :
Des études précliniques ont montré que le CBD entraînait une augmentation rapide de la sérotonine, le même composé que les antidépresseurs.
Le cannabinoïde engage un certain récepteur cellulaire, le récepteur 5HT1A, qui est l’un des récepteurs de la sérotonine dans le cerveau humain.
Cette recherche précoce sur les rongeurs est très prometteuse, car les médicaments couramment prescrits peuvent prendre jusqu’à six semaines pour produire des effets thérapeutiques. Dans d’autres domaines de recherche, le cannabis est considéré comme bien toléré chez l’homme. C’est peut-être la raison pour laquelle de nombreux patients souffrant de cannabis s’intéressent beaucoup à la plante alors qu’ils se sentent un peu plus abattus.
Le CBD aide également à prévenir l’effondrement des endocannabinoïdes, ce qui peut stimuler l’humeur et générer un sentiment de bonheur et de satisfaction.
2- Le CBD aurait un effet anti-anxiété
Le CBD a également la capacité de soulager rapidement et efficacement l’anxiété. En fait, il a des effets anxiolytiques si puissants qu’il a fait ses preuves comme antipsychotique dans les premiers essais sur l’humain.
Les essais ont été menés chez des patients atteints de schizophrénie résistante au traitement et utilisaient un isolat de CBD en association avec des médicaments conventionnels.
Une autre étude menée en 2011 sur l’homme a montré que le prétraitement du CBD avant une intervention en public limitait les niveaux d’anxiété signalés chez 12 patients qui n’avaient jamais utilisé le CBD auparavant. Ils ont reçu 600 mg du composé.
3- Le CBD aurait des effets positifs contre l’épilepsie
Des essais ont montré que le CBD est un puissant médicament anti-épileptique, apaisant l’excitabilité du cerveau. Bien que le cannabinoïde soit considéré comme non psychoactif, il a été démontré que la CBD avait un effet drastique sur le cerveau des personnes atteintes de certains types d’épilepsie.
Des conditions épileptiques pédiatriques telles que le syndrome de Dravet et le syndrome de Lennox-Gastaut se sont révélées particulièrement sensibles aux effets du THC.